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Economia verde?

Excertos de "L'effroie et les profits" du Monde diplomatique

Il y eut sans doute, au départ, l’inlassable travail d’alerte conduit par des organisations écologistes, sur la base de rapports scientifiques – en particulier ces penseurs, fondateurs de l’écologie moderne, regroupés sous le nom de Club de Rome, qui publièrent en 1970 un retentissant rapport inaugural qui allait réveiller les consciences
planétaires (1).

(...) Vint ensuite le décisif rapport Brundtland, publié en 1988 sous le titre Notre avenir à tous (2) par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement .... Ce rapport introduisait le concept de « développement durable », devenu si familier depuis. La prise de conscience collective s’est accélérée ensuite, avec le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. A cette occasion, on a appris que la population mondiale croît à un rythme sans précédent : nous sommes 6,5 milliards, et ce chiffre ne se stabilisera que vers 2050 – autour de 10 milliards.

Or, comme divers articles de cet Atlas environnement le démontrent, si tous les humains avaient le niveau de consommation des Terriens les plus riches, la planète pourrait à peine subvenir aux besoins de quelque 600 millions de personnes. Car les ressources
ne sont pas inépuisables.
(...)
Mais le retournement de l’opinion publique, effrayée par la multiplication des catastrophes naturelles, pousse les gouvernements, même les plus réticents, à miser sur des solutions énergétiques de rechange. D’autant que la fin des hydrocarbures apparaît désormais inéluctable et que les Etats riches, pour des raisons politiques et non écologiques, voudraient réduire leur dépendance énergétique à l’égard de grands pays
pétroliers comme la Russie, l’Iran, l’Irak ou le Venezuela.

Le contexte est donc propice à un changement de modèle énergétique que les industriels du Nord semblent avoir aperçu, et qui, avec la perspective de formidables profits, promet d’enclencher un nouveau cycle économique, celui de l’économie verte (3).

L’environnement en sortira-t-il gagnant ? Ce n’est pas sûr, ....

(...)
Le pari aussi des agrocarburants, bien accueillis dans un premier temps, commence à révéler des effets pervers. D’abord, ils vont permettre, en toute
bonne conscience, de maintenir, voire d’intensifier, le néfaste modèle du « tout
voiture » ou du « tout camion » au prétexte que les véhicules pollueront moins.
Ensuite, ils enclenchent une spéculation effrénée sur des produits alimentaires
de base comme le sucre ou le maïs, qui servent à produire de l’éthanol. Les prix
du blé et de l’orge ont déjà augmenté de 70 à 80 % en moins d’un an, et ceux du maïs ont doublé. La hausse de la demande mondiale d’agrocarburants nécessitera d’augmenter de 20 à 30 % les surfaces cultivées. Ce qui ne se peut pas, sauf à provoquer des déforestations effrayantes en Amazonie ou dans le bassin du Congo (4)...
(...)


(1)  Halte à la croissance ? Rapports sur les limites de la croissance, Fayard, Paris, 1972.
(2)  Editions du Fleuve, Montréal, Québec, 1988.
(3)  Lire le dossier spécial « Business of green », International Herald Tribune, Paris, 4 juin 2007.
(4)  Cf. Le Monde, 7 juillet 2007.


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